jeudi 28 mai 2015

La Tour de l'Hirondelle, d'Andrzej Sapkowski,

Convaincu que Ciri s’apprête à épouser l’empereur de Nilfgaard, le sorceleur poursuit sa route vers le sud. Mais ce périple est long et dangereux, car de nombreux ennemis se dressent devant lui. Tandis que les traîtres se dévoilent et que les complots éclatent, les doutes sur la véritable destinée de Ciri hantent tous les esprits. D’autant qu’elle est aux mains d’un monstrueux chasseur de primes...
Quatrième de couverture par Milady.
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Décidément, j’enchaîne les tomes du Sorceleur dans l’année comme j’enchaîne les tasses de thé dans la journée. Mais c’est plus fort que moi : je tente de m’imposer une pause et dès la dernière page tournée d’un tome, je feuillette le suivant innocemment avant de le laisser sur ma table de chevet. La tentation est alors beaucoup trop forte !
Mais j’ai eu un coup au cœur en refermant celui-ci, car bord’l, c’est l’avant-dernier tome !


Si j’ai dévoré le tome 5, Le Baptême du Feu, en l’espace de quelques jours, La Tour de l’Hirondelle a traîné beaucoup plus : période de révisions intenses oblige mais aussi avec quelques petits temps morts, notamment du côté de Geralt, ses péripéties étant nettement moins trépidantes que dans le tome précédent (en même temps, avec la brochette de personnages intéressants que Spakowski nous avait servi dans Le Baptême du Feu, c’était difficile de faire mieux ici).
Mais les trames qui ont captivé mes petits yeux fatigués avant de dormir sont celles de Ciri et Yennefer. Il faut dire que, l’une comme l’autre, le danger est omniprésent autour des deux femmes de la vie du Sorceleur et j’avais hâte d’en savoir plus.

Des portraits très sympathiques de Geralt, Ciri, Yennefer et Jaskier de la main de Patrycja Cmak.

Si je commence par Yennefer, je peux dire que j’adore de plus en plus le personnage (oui, c’est possible) puisque la sorcière dévoile beaucoup de dimensions et se confronte à des ennemis aussi forts qu’elle. D’autant plus qu’elle entraîne le lecteur sur une île qui n’avait été que mentionnée jusqu’à maintenant : Skellige. Avec une forte influence nordique, ces bouts de terre glacées ne manquent pas de charme et ses habitants, notamment son roi, qui ont bien rythmé ma lecture.
Mais si j’en viens à Ciri, je peux dire aussi que je porte de plus en plus la jeune fille dans mon cœur car si son intrigue stagnait un peu depuis la fin du quatrième tome, La Tour de l’Hirondelle se concentre majoritairement sur la princesse de Cintra et les surprises ne terminaient pas d’arriver. [spoiler sur le dernier chapitre] Mention spéciale au combat final où Ciri surprend ses poursuivants sur la glace : trancher ses ennemis à coups d’épée en circulant sur des patins-à-glace, la scène illustre toute la beauté, la grâce et la terreur du personnage. Une scène totalement épique ! [/fin du spoiler sur le dernier chapitre]
J’ai beaucoup de mal avec les personnages féminins et j’avais tendance à n’admirer que ceux de George R. R. Martin avec le Trône de Fer, mais Yennefer et surtout Ciri viennent d’entrer dans le panthéon des meilleures personnages féminins.

L’histoire ne manque donc pas de piquant et si les pistes sont encore brumeuses, on sent que Sapkowski nous amène à une conclusion bien mouvementée et curieuse. J’admire encore une fois les talents de conteur de l’auteur : la lecture fut parfois difficile car Sapkowski remue allègrement la trame chronologique et, comme dans un Kill Bill, les événements ne sont pas forcément dans l’ordre. La plume joue, revient sur des indices précédents, nous projette dans un futur proche pour nous perturber pour nous permettre de recoller des morceaux. Et pas une seule fois cet auteur ne s’emmêle dans ses propres pinceaux, laissant le lecteur faire défiler les pages grâce à une écriture toujours aussi agréable.

Yennefer, par WermoongRey sur DeviantArt

Je n’en dévoile donc pas plus car des yeux indiscrets pourraient tomber sur quelques révélations et je ne veux surtout pas gâcher le plaisir et la surprise ! Mais enfin, pour conclure, je dirais que j’accroche vraiment, vraiment à la saga du Sorceleur, la preuve étant que j’arrive déjà au tome final et qu’il ne restera pas longtemps sur mon étagère…

Vu l’influence viking dans les chapitres de Yennefer, je peux aisément raccrocher cette chronique au Challenge Vikings~


             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Rien à signaler pour l’instant, mais possible que j’édite plus tard~

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