vendredi 18 août 2017

Walhalla, de Graham Masterton,

Craig et Effie Bellman sont tombés sous le charme de Walhalla, une superbe demeure dans la vallée de l'Hudson. Qu’importe ce que l’on peut raconter sur l’ancien propriétaire, Jack Bélias, milliardaire excentrique et joueur invétéré, qui se serait suicidé dans des circonstances mystérieuses en 1937 ! Qu’importe si la maison est en ruine ! Ils ont décidé de l’acheter et de la restaurer.
Mais, bientôt, des phénomènes étranges commencent à se produire. Craig lui-même est en train de changer. Comme si la personnalité démoniaque de Jack Bélias prenait par moments possession de lui.
Résumé trouvé sur LivrAddict.
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« Gut ist der Schlaf, der Tod ist besser. »
P. 85

J’ai préféré reprendre le résumé que la fiche sur LivrAddict propose car la quatrième de couverture de mon édition en dévoile trop. Alors certes, certains me diront « mais c’est le schéma classique : un couple qui traverse une phase difficile tente de prendre un nouveau départ avec une magnifique demeure qui est dans leurs moyens et patatra, un fantôme/démon/esprit prend possession du mari qui devient odieux et tente d’assassiner sa femme ».
Ouais, ok, c’est une trame vue, revue et rerevue. Mais premièrement : c’est mon point faible, c’est typiquement une histoire qui s’inscrit dans le gente splatterpunk et je marche à tous les coups, deuxièmement : certains rebondissements surprennent et n’ont pas besoin d’être dévoilés dans le résumé, l’histoire connaîtra une évolution que les lecteurs ne pourront pas vraiment prédire, c’est l’avantage d’une histoire de fantômes : l’imagination de l’auteur et ses interprétations font que Walhalla se démarque des autres histoires d’horreur.

Ce qui compte finalement dans ce genre littéraire, c’est l’atmosphère et celle de Walhalla est tendrement mijotée avec précision par Graham Masterton, enrobée par des théories spirituelles originales et qui concernent les fantômes et les démons. Avec tout ce soin, le secret de la demeure nommée Walhalla est bien conservé et sera coriace à vaincre.

Au milieu de ce drame, les acteurs sont assez étranges : Effie Bellman m’a touchée dans sa condition de "Madame Craig Bellman" à l’ancienne où la femme soutient et se tait. Je me souviens d’une critique sur GoodReads qui reprochait un côté franchement misogyne dans Walhalla : si je comprends cette impression, je ne suis pourtant pas entièrement d’accord. Certaines réflexions peuvent blesser, notamment un passage où un homme explique que « si une femme reste avec un homme qui la bat, c’est qu’elle se sent exister à travers ces coups » (bon, la critique dit que ce n’est même pas quelqu’un de détestable qui sort ça, moi, je le trouvais plutôt désagréable et dérangé en fait…). Mais cela ne vaut pas pour autant dire que Graham Masterton est macho et réduit les femmes plus bas que terre, d’autant plus que les hommes dans le roman ne renvoient pas une très belle image non plus. D’ailleurs, aucun ne m’a réellement séduite.
Dans Walhalla, les hommes ont soif de pouvoir et se servent des femmes, tandis que les femmes sont à la recherche de liberté tout en étant tiraillées par leur amour pour épauler leur époux. Mais certains personnages évolueront et Effie Bellman deviendra de plus en plus intéressante. Ne vous laissez pas refroidir et retenez surtout qu’il s’agit d’un roman d’horreur qui vire vers le sale et ni les hommes, ni les femmes sont là pour être plaisants. Quoiqu’il y a Pepper Moriarty qui est sympathique !


Un récit d’horreur très sympa qui possède des moments douloureux et terrifiants, le final est assez explosif et je ne regrette pas cette lecture qui ravira aussi les amateurs d’horreur des années 80 et 90.

Grâce aux flammes, je valide l’idée 143 du Challenge des 170 Idées :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
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