dimanche 12 février 2017

La Conspiration des Fantômes, de James Herbert,

Rien ne semblait pouvoir troubler la tranquillité de Sleath, un petit village paisible au cœur de la campagne anglaise… jusqu’à ce que les fantômes apparaissent.
David Ash, enquêteur spécialisé dans les phénomènes paranormaux, tourmenté par les démons de son passé, vient pour tenter d’élucider le mystère. Mais cette fois les secrets qu’il s’apprête à découvrir risquent de l’amener au bord de la folie. Car si les morts sont revenus pour anéantir les habitants de Sleath, ce n’est pas par hasard…
Quatrième de couverture par Milady.
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« Elle aurait voulu le tuer, mais il était déjà mort. »
P. 390

Après Stephen King et Clive Barker, il était temps que je lise d’autres grands noms de la littérature horreur : noms réunis par bonheur par Milady où on peut (re)découvrir les livres de Graham Masterton, Robert McCammon, Richard Laymon et James Herbert.
Déjà, grosse mise en garde : ma lecture avait très bien commencé, j’étais motivée… Jusqu’au moment où je me rends compte que La Conspiration des Fantômes est le second tome de la trilogie qui concerne David Ash, le premier étant Hanté. Mais au lieu de mentionner la précédente aventure, la fin est carrément révélée, spoilant donc les nouveaux lecteurs.
J’ai hésité à lâcher le livre pour me mettre à Hanté, mais je ne l’avais pas sous la main et comme j’étais bien rentrée dans l’histoire… Mais cette révélation a gâché mon impression et la suite de la lecture en a pâti.

Pour en revenir au roman lui-même, en faisant abstraction de mon plaisir gâché pour Hanté (que je comptais lire), La Conspiration des Fantômes est un chouette roman qui s’inscrit parfaitement dans le splatter-punk. Des fantômes glauques sont au rendez-vous, mais plus que ça : j’adore ce genre horrifique qui invite des créatures du surnaturel et des monstres à visage humain, mêlant deux peurs, l’une imaginaire, l’autre réaliste. Et Herbert puise dans ces deux sources : en plus de formes fantomatiques, le lecteur explorera les vices humains, ceux qui entraînent vers le viol, la pédophilie, le fanatisme et les superstitions…
Mais le sujet peut bien être crade, quand l’écriture est soignée, ça passe ! Et James Herbert possède un style fluide, agréable, doué pour instaurer des ambiances.

De plus, il y a une foule de personnages dans La Conspiration des Fantômes (de la même façon qu’avec Bazaar, on s’intéresse à une ville entière) et je les ai trouvés tous très intéressants, possédant des secrets, une histoire. J’ai eu beaucoup de tendresse pour le petit couple de vieillards : le garde-chasse et sa femme. Mais je me suis aussi beaucoup attachée à David Ash et je suis contente de savoir qu’il apparaît dans d’autres aventures, bien que la dernière ne soit pas (encore ?) traduite.


Je reprocherais juste un manque d’originalité concernant l’histoire et ses retournements : La Conspiration des Fantômes fonctionne avec une recette plutôt classique, rien de très innovant pour des mordus d’épouvante, mais enfin, quand le résultat est bon, que demander de plus ? On peut faire des pâtes à la bolognaise, tout ce qu’il y a de plus simple, et qu’elles soient quand même délicieuses. C’est un peu que ce que James Herbert a fait avec ce roman.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Je le répète : mais La Conspiration des Fantômes est la suite de Hanté ! Il révèle en plus la fin de l’intrigue de ce précédent tome : commencez par Hanté et ne vous spoilez pas comme je l’ai malheureusement fait par ignorance…

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