samedi 15 octobre 2016

Notes d’hiver sur impressions d’été, de Fiodor Dostoïevski

Pressé par ses amis de décrire ses impressions de voyage lors de sa première visite à l'étranger, en 1862, Dostoïevski répond par une fiction : entre observations, invocations, jugements, invectives, esquisses, croquis ou commentaires, l'écrivain élabore une typologie plus mentale que réelle de l'Occident, dont il ressort essentiellement que sa beauté et son élégance sont les cache-misère de la prostitution enfantine et d'une pauvreté endémique.
Quatrième de couverture par Babel.
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Il y a un moment que je dois écrire cette chronique… Et ça sera du vite fait.
J’ai lu Crime et Châtiment et j’ai aimé, le titre de cet ouvrage, très poétique, m’a attiré assez vite et de savoir qu’il s’agissait de notes personnelles de Dostoïevski avait éveillé une certaine curiosité.

Mais Notes d’hiver sur impressions d’été n’est pas vraiment un ouvrage qui peut combler un plaisir lecture. En fait, je suis passée complètement à côté. En une grosse centaine de pages, Dostoïevski partage ses impressions auprès de ses amis russes concernant les français, les anglais, les italiens… Il y a un ton cynique, je pourrais presque voir un peu d’humour et je ne suis pas assez nationaliste pour me vexer à propos de ces impressions glacées, mais ce carnet de voyage ressemble plutôt au journal d’un adolescent qui s’embête pendant un voyage avec papa et maman…

C’est l’impression que m’a fait ce livre, et je l’oublierai très vite : il faut peut-être l’étudier en cours, avec un professionnel ou bien creuser le sujet qui se révélerait pourtant très intéressant ! Mais je voulais à la base un récit de voyages avec davantage de détails et d’immersions et moins de pensées noires et plutôt connues de nos jours. Le XIXème n’était pas joyeux et la misère se discute beaucoup plus librement aujourd’hui que deux siècles auparavant.
Enfin, la misère du XIXème s’aborde plus facilement au XXIème. Pour l’actualité, ça dépend des cercles…


             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
Notes d’hiver sur impressions d’été a servi d’entraînement pour Les Carnets du Sous-sol, que je lirai volontiers en espérant ne pas me heurter à une autre déception...

2 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu d'auteur russe. Apparemment, ce n'est pas par ce livre-là qu'il faut commencer. :-)

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    1. Effectivement, non... Par contre, pour découvrir la littérature russe classique, l'indétrônable pour moi est Nid de Gentilhomme de Tourgueniev, première lecture et coup de cœur impérissable : tout en poésie, une romance sensible et pudique (rien de mielleux et rien de niais, que du beau) alors que ce n'est pourtant pas mon genre de prédilection, un livre assez court et une plume accessible, il y a juste que la traduction a francisé les noms... mais c'est le seul petit détail agaçant.
      Vraiment, c'est le premier que je conseille d'office !

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