dimanche 23 août 2015

Richard II, de William Shakespeare,

Richard II (1595) est un conte d’hiver aux accents plus tristes que violents, sans batailles, dans une atmosphère de soleil couchant. Le roi est une figure mystérieuse et tragique, autant victime de lui-même que de Bolingbroke, son cousin usurpateur.
Résumé récupéré d’Amazon.
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« RICHARD — Un  roi vaincu par le malheur doit obéir au malheur, son roi. »
Acte 3, Scène 2

Seconde vraie rencontre avec Shakespeare et cette fois, l’idole britannique a frappé juste avec la pièce Richard II. Pas un coup de cœur phénoménale mais une meilleure surprise que Richard III (qui marquait ma découverte, forcément, j’étais moins sensible, voilà), une lecture qui me pousse à recommencer l’expérience shakespearienne, voire à me faire toutes les pièces des rois d’Angleterre !

Le sujet m’intéresse déjà : la Guerre des Deux Roses est un sujet qui m’intrigue depuis quelques temps. Guerre qui a opposé deux branches anglaises, qui a affaibli le pays, qui a inspiré George R. R. Martin pour sa saga du Trône de Fer, qui s’est achevée avec la naissance de la maison Tudor… Il y a tant à dire sur cette guerre et même si l’époque de Richard II n’est pas la plus marquée et que Shakespeare délaisse les informations de cette confrontation, l’ambiance installe le lecteur ou le spectateur dans cette ambiance de guerre civile où les rivalités peuvent aller très loin.
Il y a un sentiment de malaise et des ombres pèsent sur tous les personnages. Les amateurs de drame seront servis en crimes et chagrins.
« LA REINE — […] Flatteras-tu avec une basse humilité la fureur de tes ennemis, toi qui es un lion et le roi des animaux ?
RICHARD — Oui, roi des animaux : si j’avais gouverné autre chose que des animaux, je régnerais encore heureux sur les hommes. »
Acte 5, Scène 1

Même si Richard III était plus impressionnant dans son rôle de terrible comploteur, j’ai beaucoup aimé le personnage de Richard II également : loin d’être un roi mal intentionné, Richard II souhaite bien agir mais cela ne le sauve pas de cette chute. C’est un type de roi que j’affectionne beaucoup, je suis sensible à ce cliché...
Ce n’est pas pour rien que j’adore Robb Stark et le roi Arthur.
Mais mieux que les personnages, ce sont leurs répliques qui font leur richesse. La métaphore qu’utilise le jardinier, les tirades de Richard II, les jeux de mots de Jean de Gaunt… Des joutes verbales rythment la pièce, aggravent le ton et apportent beaucoup de vie à ces personnages dignes des vieilles légendes.
Je n’ai pas touché à la version originale mais cela n’empêche pas d’apprécier les mots de Shakespeare.
« RICHARD — Ma couronne, oui ; mais mes chagrins me restent toujours. Vous pouvez me déposséder de mes titres et de ma grandeur, mais non pas de mes chagrins ; j’en suis toujours le roi. »
Acte 4, Scène 1

Une pièce que j’ai donc beaucoup appréciée et que j’ai adoré revivre avec l’adaptation de la BBC The Hollow Crown que je continuerai après avoir lu les autres pièces. Une série à la fois personnelle et fidèle avec des acteurs de qualité et avec un charme certain. En gros : encore une série que la France loupe...

Je ne suis pas une grande fan de Ben Whishaw mais il est très convaincant dans ce rôle de roi sensible et un rien tapette, huehue.
Un Richard II haut en couleurs et efficace.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
Richard II est la première pièce d’une tétralogie historique qui se nomme Henriad : Richard II est suivi de Henry IV (première partie), Henry IV (deuxième partie) et enfin Henry V.
Richard II n’est pas la première pièce historique de Shakespeare, il s’agit de Henry VI, Richard II est la troisième. Mais chronologiquement parlant, Richard II est le premier roi qui a régné de 1377 à 1399.

jeudi 13 août 2015

Gray Matter,

Le Dr David Styles se terre dans son magnifique manoir tout ce qu’il y a de plus anglais mais effroyablement vide depuis le mystérieux décès de sa femme. Il refuse de reprendre son titre de professeur à Oxford, cette ville étudiante réservée aux mieux lotis. Au fur et à mesure, des rumeurs circulent sur cet ex-brillant neurobiologiste.
C’est par un pur hasard que Samantha Everett, une magicienne des rues fauchée à la recherche d’un groupe prestigieux de magiciens, sonne à sa porte et se fait passer pour sa nouvelle assistante. Elle se réveille le lendemain, regrette son audace et tente de filer en douce… Pour finalement être happée dans une expérience organisée par le Dr Styles et, en usant de mensonges, essayera de maintenir cette double identité tout le long.
Sam rencontrera alors cinq étudiants et devra faire face à d’étranges événements surnaturels et découvrir qui en est le responsable. Et protéger le Dr Styles contre un mal qui le menace.
Résumé par Le Vampire Aigri.
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Certains ont profité des soldes à H&M ou chez Celio, moi, j’ai surtout profité de celles de Steam où beaucoup de jeux étaient à moitié prix. Quand j’ai vu que Gray Matter faisait partie de la liste soldée, j’ai sauté sur ce point’n’click dont le titre ne m’était pas inconnu.
Gray Matter avait connu un franc succès à sa sortie et reste pour beaucoup un classique dans le genre d’enquête, je suis obligée d’avouer que je comprends pourquoi ce jeu a une place aussi prestigieuse !

L’histoire est un des premiers points forts de ce titre : le mystère est bien géré ([spoiler] et même si j’avais deviné qui était la coupable, j’avais hâte de connaître le fin mot [/spoiler]), le joueur est vite intrigué et les questions s’accumulent. Une véritable enquête qui a un rythme très plaisant et où les découvertes sont nombreuses, les indices sont habilement cachés et les révélations valent le coup. On a hâte de connaître la suite !
Pour être honnête… J’avais même tendance à suivre un peu trop souvent la soluce en terminant le jeu : je ne voulais plus réfléchir, je voulais connaître cette conclusion et je n’ai pas été déçue !
Mais ce qui fait vraiment la force du jeu, ce sont ses personnages très, très sympathiques et je me suis rapidement attachée à eux (bien que le premier chapitre de David Styles m’ennuyait tout d’abord). Mais je n’ai pas aimé que ces deux protagonistes que le joueur contrôle à tour de rôle : au début indifférente aux autres étudiants, découvrir les secrets de chacun fait que je me suis surprise à m’intéresser à eux aussi, ma préférence allant à Angela Mulholland, Helena Beauregard et Charles Ettington.


De plus, je suis assez sensible à ce décor "universitaire", "académique", ce n’est pas pour rien si j’adore Harry Potter ou Le Cercle des Poètes Disparus, d’autant plus que l’ambiance british est très bien amenée : je n’ai jamais eu la chance d’aller visiter Oxford mais dans Gray Matter, le joueur parcourt quelques rues de cette ville, explorant les universités de St. Edmund Hall, de Christ Church College et autres lieux pour faire rêver les touristes.

Je vous laisse comparer avec dans lordre : St Edmund Hall, la Bodleian Library et Christ Church College.

La culture anglaise est également explorée : les références à la littérature de ce pays sont très nombreuses (Sam transporte dans son sac Frankenstein de Mary Shelley, il y a une boutique dans le thème d’Alice au Pays des Merveilles, Angela, en tant qu’ancienne étudiante en Lettres, fait référence à beaucoup de titres comme Le Songe d’une Nuit d’Été, on découvre les lieux qui ont servi au tournage des films d’Harry Potter et j’en passe !), pour une littéraire, ça fait plaisir, même énormément plaisir.
Les anglophiles seront donc enchantés, comme les apprentis Sherlock Holmes.


Les enquêtes, sans être trop farfelues, sont intéressantes et demandent de la logique. Le joueur a surtout droit à des devinettes et des objets cachés, je regrette un petit manque de diversité mais là où Gray Matter se rattrape, c’est qu’il s’impose avec un détail original : Sam, étant une magicienne des rues, piège quelques innocents avec des tours de passe-passe pour arriver à ses fins. Ce n’est pas toujours évident et c’est le joueur qui dirige la prestidigitatrice pour piquer des papiers ou autres éléments essentiels. (J’avais d’ailleurs peur qu’il y ait un temps contre la montre, par bonheur, il n’y en a pas !)

Cela dit, le vrai défaut vient de la jouabilité : le système de zoom et de maniabilité échappaient parfois à mon contrôle et j’étais parfois obligée de cliquer sur ma souris comme une dingue pour que tel objet soit sélectionné ou telle direction prise. Après, c’est peut-être Steam qui faisait un caprice…


Mon gros regret vient du fait que Gray Matter ne soit qu’en un seul jeu : une suite ne serait pas de refus car même une fois le jeu fini, l’histoire comporte encore quelques zones sombres ([spoiler] D’où vient par exemple l’ombre au début du jeu qui fait peur à la véritable assistante du Dr Styles ? Laura est-elle vraiment là ou n’est-ce que de la faute d’Angela ? J’aurais aimé en savoir plus aussi sur l’accident du couple Styles et comment Angela en était venue jusque là ou si ce n’est vraiment que pour pouvoir occuper la place de Laura auprès de David [/spoiler]) et je voulais en savoir toujours plus sur certains personnages.

Outre ces petits pépins qui pouvaient agacer, tout le reste fait que le jeu est pour moi une vraie réussite et il est très probable que je refasse le jeu d’ici quelques temps.


             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Les screens de chargement offrent des conseils mais ils alimentent aussi votre culture. C’est le genre de détails que j’adore dans un jeu et même si je connaissais quelques informations, je vous partage toutes les anecdotes du jeu (en plus, elles passent trop rapidement pour qu’on puisse les lire…), d’autant plus qu’elles ont un rapport avec les inspirations du jeu et donnent une idée du thème des énigmes :
→ Sam (le personnage principal) a visité l’église de St Alban lors de son séjour à Rome, à Noël dernier. St Alban est considéré par beaucoup le premier martyr chrétien britannique.
→ Parmi ses nombreuses inventions, Léonard de Vinci a dessiné les plans d’un ornithoptère, un enfin volant composé de deux grandes ailes. Peut-être s’est-il inspiré de Dédale ?
→ Les premières expériences menées avec des générateurs de nombres aléatoires (GNA) furent présentées dans "La Conscience Invisible" et datent de 1959.
→ Carfax Tower est tout ce qui reste de St Martin’s Church, qui fut construite en 1122 et démolie en 1820.
→ On ne sait rien avec certitude sur la vie d’Homère. Il est même possible qu’il n’ait jamais vraiment existé, malgré les œuvres majeures qui lui sont attribuées.
→ Les jeunes filles qui prétendaient avoir photographié les "fées de Cottingley" ont admis que leurs photos étaient truquées, mais ont toujours affirmé avoir bien vu des fées.
→ L’histoire de la ville d'Oxford a été profondément marquée par le christianisme. Ceci se reflète encore aujourd’hui dans le nom des collèges et universités.
→ Le prophète et poète perso Zoroastre, aussi connu sous le nom de Zarathoustra, est souvent considéré comme le premier magicien et astrologue.
→ Oliver Sacks place l’origine de "l’étude scientifique des relations entre le cerveau et l’esprit" en 1861.
→ Le mot "magie" provient probablement du perse "magia", qui signifie "sagesse".
→ C’est dans l’Université de l’Église de la Vierge-Marie qu’a été fondée la première bibliothèque d’Oxford, en 1320.
→ Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson) venait souvent visiter le Jardin Botanique de l’Université d’Oxford avec Alice Liddell et ses sœurs.
→ Pour tenter de décrire l’intrication quantique, Einstein a parlé d’une "action bizarre à distance".
→ La Tragique histoire du docteur Faust est une pièce écrite par Christopher Marlowe vers 1592. Faust et Méphistophélès sont ainsi entrés dans la littérature.
→ La partie de la Tamise qui traverse Oxford s’appelle l’Isis, d’après la déesse égyptienne de la fertilité et de la maternité mais ce nom n’est plus guère employé de nos jours.
→ Le terme "pyrokinésie" provient du grec "pyro" (feu, foudre) et "kinésis" (mouvement).
→ Dans la mythologie grecque, Dédale (Daedalus en latin) s’enfuit en s’envolant avec son fils Icare. Mais les ailes d’Icare ont fondu, car il s’est approché trop près du soleil.
→ Beaucoup d’universités d’Oxford n’ont commencé à admettre des femmes qu’à partir de la seconde moitié du XXème siècle.
→ On représente souvent Atlas en train de porter la Terre sur les épaules. Pourtant, dans la mythologie, Zeus le condamna à soutenir les cieux, et non la Terre, jusqu’à la fin des temps.
→ La statue de Mercure située à Christ Church a été endommagée par un étudiant en 1817. Ce n’est qu’en 1928 qu’elle a été remplacée par celle que l’on peut voir aujourd'hui.


Sans Forme, de Gail Carriger,

Un jour qu’elle se réveille de sa sieste, s’attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s’en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule aux prises avec un régiment de soldats non humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n’est point amusée du tout.
Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !
Quatrième de couverture par Orbit.
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«  « — Oh, lady Maccon, je suis follement amoureux d’elle. Ces cheveux noirs, ce naturel si doux, ces extraordinaires chapeaux. »
Bon Dieu, se dit Alexia, il doit être réellement amoureux s’il aime les chapeaux. »
P. 160

Autant j’avais adoré le premier tome malgré quelques petits défauts pardonnés, autant cette suite me laisse vraiment sur mon faux-cul ! J’avais traîné à acheter les tomes deux et trois en restant fidèle aux éditions Orbit mais finalement, je pouvais encore laisser couler car Sans Forme est une grosse déception.

Déjà, il y a un gros défaut de rythme au début du tome : l’histoire a du mal à décoller et j’ai trouvé ces cent premières pages assez indigestes tant je m’ennuyais, trouvant qu’ il avait trop de blabla pour peu d’informations au final… Là où j’ai commencé à accrocher c’est à partir du quatrième chapitre, et même mieux, quand Alexia Tarabotti, devenue Lady Alexia Woosley, décolle en dirigeable (sans mauvais jeu de mots). Je sentais que ça commençait à venir et toute cette partie dans les airs était très sympa, très steampunk.
Mais enfin, Gail Carriger n’a pas su maintenir les mystères de ce tome-ci : alors qu’elle réserve toutes les révélations pour la fin pour faire perdurer les questions, je les avais toutes devinées à partir de ce passage en dirigeable… Forcément, s’enfiler les 200 pages suivantes pour n’avoir aucune surprise au bout, l’ennui était à son comble.
D’ailleurs, concernant la fin, j’en avais entendu beaucoup bien mais elle n’a pas été efficace sur moi. [spoiler] J’ai l’impression de trouver les solutions avant de les lire d’ailleurs mais le fait qu’Alexia soit enceinte ne m’a pas choquée : puisque Lord Maccon était humain pendant presque tout le livre (et qu’il devient même humain dès que sa femme le touche), n’est-ce pas logique qu’à force de galipettes passionnées sa femme tombe enceinte ?… Enfin, pour moi, ça me semble logique. [/spoiler] Je verrai bien la réponse dans Sans Honte mais je ne comprenais pas tout ce remue-ménage chez des personnages pourtant doués de logique et je trouvais même cette scène horripilante car exagérée.
Vivement qu’Alexia retrouve son sang-froid et ses facultés mentales, parce que là...


Concernant l’exagération, j’avais déjà reproché un peu au style de Carriger d’être assez pesant car la parodie du style guindé victorien est poussé à son paroxysme : je le prends à l’humour la plupart du temps mais il faut reconnaître qu’à certains coins de pages, je me suis demandée si ce n’était pas un peu lourd…
Surtout que cette exagération humoristique ne touche pas que la plume mais aussi les personnages. Entre Ivy Hisselpenny et son comportement de petite fille, Félicité Loontwill et son rôle de prédatrice célibataire et autres clichés de la société du XIXème siècle, j’avoue que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Par chance, Lord Akeldama, que j’adore, est au mieux de sa forme et (lui au moins) arrive à me faire rire, sans oublier Geneviève Lefoux a été suffisamment intéressante pour me captiver un minimum [spoiler] c’est le couple qu’elle formait avec Angélique (ouais nan, ça, je l’avais deviné aussi depuis le dirigeable) qui m’intriguait mais au lieu de ça, il fallait se coltiner le triangle amoureux de Ivy, Félicité et Tunstell... Pffff… [/spoiler]
En parlant de couple, celui d’Alexia et de son loup-garou n’arrive toujours pas à me convaincre (surtout avec cette fin, tss, tss). Comme pour le premier tome, les passages émouvants sont inexistants entre eux, remplacés par des piques sur un ton de « je t’aime, moi non plus » et des étreintes très charnelles. Mais enfin, en espérant que la conclusion du second tome permette des passages plus sensibles pour le troisième tome…
Je ne demande pas de la mièvrerie, mais enfin, un peu d’effet mignon ne fait pas de mal non plus.

En fait, ce que je retiens de ce tome, ce sont les bonnes idées concernant l’univers qu’installe Gail Carriger, cette originalité de l’existence des sans âmes et l’individu coupable dans ce tome que j’ai trouvé touchant et avec une bonne fin (mieux que celle d’Alexia en tout cas…).
Je vérifierai mes soupçons dans Sans Honte (car je pense sincèrement avoir deviné la raison de ce coup de théâtre final) et je terminerai à lire cette saga puisqu’elle n’est qu’en cinq tomes, mais j’ai peur que cela devienne laborieux…

Grâce à la couverture, je valide avec cette chronique l’idée 110 du Challenge des 170 Idées, je suis d’ailleurs ravie de raccrocher cette idée au Big Ben qu’on aperçoit. Sacrée horloge !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Un terme est utilisé un peu à tort et à travers dans Sans Forme : "une femme bas-bleu", une étiquette qui colle à Alexia tout le long du récit. En réalité, cette expression était surtout réservée aux femmes de lettres : celles qui organisaient ou participaient à des salons littéraires, qui écrivaient sous un pseudonyme masculin par exemple. George Sand est un bas-bleu, Emily Brontë is a blue stocking. Plus tard, le terme s’est élargi et touchait les femmes qui s’intéressaient aux branches scientifiques, ce qui correspond plus à Alexia mais le terme reste particulièrement péjoratif. C’est comme quand un geek vous appelle noob : il faut très, très mal le prendre. Et quand Lord Maccon l’appelle comme ça à la page 173, on voit tout l’amour qui les unit !
• Apparaissant dès le XVe siècle, le terme laird (page 181) est un titre réservé aux individus qui héritent de possessions terriennes en Écosse. On suppose que les racines étymologiques sont les même que pour le titre de Lord mais sans être aussi prestigieux.
• Ci-contre, Alexia Tarabotti, de Karen Besant.