dimanche 21 juin 2015

La Couette de l'Oubli, de John Lang,

Jouez hautbois, résonnez trompettes, les héros du Donjon de Naheulbeuk reprennent du service ! Ils se croyaient sortis d’affaire après avoir rempli leur contrat… que nenni ! En rapportant à leur commanditaire, le sorcier Gontran Théogal, la douzième statuette de Gladeulfeurha, ils ont œuvré à leur insu pour l’avènement de Dlul, le dieu du sommeil et de l’ennui, qui menace d’engloutir le monde dans la Grande Couette de l’Oubli Éternel. Il va bien falloir que quelqu’un s’y colle, mais entre les guerres de religion qui agitent les terres de Fhang, les objectifs incertins des Oracles et le déplorable humour nain, ça s’annonce compliqué !
Quatrième de couverture par J’ai Lu.
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« Il y avait là un problème de taille, en cela que la plupart de ces groupes étaient persuadés d’être les seuls au courant de la remise de la statuette et demandaient des explications, menaçaient d’en venir aux mains, d’invoquer truc ou machin et de déchaîner les foudres de la colère de tel démon plurimillénaire. »
P. 204

Oui, c’est vrai, je me suis aussi posée la question plus d’une fois : quel intérêt de lire Le Donjon de Naheulbeuk quand on peut écouter les mp3 ? Ce qui influençait tout d’abord ce préjugé, c’est que je ne suis pas très portée sur les romans d’humour, mais quand j’ai commencé La Couette de l’Oubli, j’étais dans une sale période d’angoisse et de stresse et j’avais besoin de m’évader dans un livre qui arriverait à me donner le sourire.
Et bien pari réussi pour La Couette de l’Oubli ! 

En fait, le seul bémol de la version papier est causé par l’absence des noms des personnages, entraînant une petite redondance étrange entre des "Ranger", des "Magicienne" et des "Elfe" (à l’oral et dans les dialogues, ça passe mieux quoi), cela dit, l’écriture reste agréable et ne fait pas si script que ça pour contredire certaines chroniques. En tout cas, que ce soit à travers les paroles ou la plume, John Lang garde cet humour désabusé efficace et tout le monde est parodié, des boss jusqu’aux PNJ, pour notre plus grand plaisir.

 Deux cartes qui seront utiles !

Pour l’histoire, je suis mauvais juge pour le coup : j’avais repris la suite des aventures de la Compagnie des Fiers de Hache en bande-dessinée pour découvrir la fin de l’histoire pour finalement m’arrêter un tome avant la fameuse conclusion, je connaissais donc déjà une bonne moitié de ce roman.
Ce que je peux dire, c’est que je pense continuer à suivre les périples dans le format narrativisé plutôt que dessiné, préférant la plume acerbe aux dessins de Marion Poinsot, mais ce n’est qu’une légère infidélité car à chaque chapitre (à peu près), une illustration de sa main vient accompagner le récit. Sans oublier, bien entendu, les bulletins cérébraux des personnages qui ajoutent du rythme au roman, partageant leur point de vue bien privé et conservant la personnalité bien trempée (mais pas très maligne) de cette troupe pas aidée.
[Pour être franche, j’ai toujours un petit pincement au cœur quand il leur arrive des soucis : finalement, on s’y attache très vite, à ces imbéciles]

Et pour mon roman, j’ai même une illustration de la main de John Lang, souvenir de Trolls et Légendes 2015.

Quoiqu’il en soit, j’avais hâte de découvrir le dénouement (heh, depuis le temps tout de même) et je n’ai pas été déçue car le ton est maintenu jusqu’au bout, toujours avec de l’action et beaucoup de conneries, me faisant rire plus d’une fois.
Pour briser quelques clichés, c’est même un récit qui parlera aux non-rôle-playistes : tant que vous aimez la Fantasy, vous serez à l’aise dans cette gentille satyre féerique et ce, même sans connaître la moindre note de musique de Skyrim ou de WoW. Pour les autres étrangers, bon, ça fera autant rire qu’un discours politique, par contre...
Mais sait-on jamais ?
« — Ça fait moins d’une pièce d’or de l’heure ! C’est minable, annonça le Nain.
Il avait de la suite dans les idées, depuis tout petit. Enfin, depuis plus petit qu’il ne l’était. »
P. 14

Je suis donc ravie d’avoir le tome suivant, L’Orbe de Xaraz, dans ma bibliothèque car c’est une aventure que je ne connais pas du tout et la surprise sera totale.
Maintenant, si j’entends quelqu’un me demander l’intérêt de lire les aventures des Fiers de Hache, je pourrais lui fournir des arguments honnêtes et lui dire que j’étais moi aussi dans l’erreur avant de m’y mettre.
Étant donné les heures de rire que j’aie eues grâce à cette saga et les kilomètres de répliques échangées entre amis, je ne pense pas me tromper en joignant cette chronique à l’idée 81 du Challenge des 170 Idées :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Il est conseillé d’écouter les deux premières saisons en mp3 car La Couette de l’Oubli est le troisième arc du Donjon de Naheulbeuk : pour comprendre comment ces aventuriers se sont retrouvés dans un tel pétrin, je vous redirige ici.
• Pour éviter une certaine redondance des dialogues, en revanche, je vous conseille de lire ce premier roman avant d’écouter les fichiers de la saison 3 qui sont les épisodes 31 à 42 (bon allez, si vous voulez vraiment les écouter, cédez pour le 36 Le Troisième Étage).
• Les citations sont juste des bouts qui me plaisaient, mais si vous voulez de vrais extraits gratuits, vous en trouverez huit ici !

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