mercredi 27 mai 2015

Le Chat et les Pigeons, d'Agatha Christie,

Le plus anglais des milieux anglais : Meadowbank, collège très snob qui accueille les jeunes filles du gratin londonien, de la gentry du Commonwealth et de la crème des Émirats. Dans cet univers si distingué, quelques menus détails détonnent pourtant...
Il n'y a que Poirot qui puisse percer tant de mystères.
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche.
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Et bien, je compte malheureusement une première « vraie » déception dans la saga d’Hercule Poirot…
J’étais pourtant très enthousiaste en visualisant d’avance l’immense école huppée, la pagaille semée par les nombreuses élèves, les oppositions entre les enseignantes et un Hercule Poirot qui n’est pas franchement aidé pour démêler toute cette affaire.
Mais bon, finalement, si le roman se rapproche de ma vision de pré-lecture, le charme n’a pas fait tellement effet.

Le roman a eu droit à un épisode dans l’adaptation télévisée avec David Suchet.

Déjà, ma déception est due au fait que notre détective belge n’intervient quasiment pas. Son apparition est très tardive, mais si il n’y avait que ça… ce que je reproche vraiment à Agatha Christie ici, c’est que les épreuves que rencontre Poirot sont résolues avec une facilité qui se rapproche de la triche (je pense par exemple à l’espion qui apporte son aide sans être vu par le lecteur et ramène une solution sans difficulté apparente…).
Pourtant, l’énigme pouvait être intéressante, comme toujours, bien que c’est une des premières fois que Christie n’arrive pas à me surprendre car certains éléments en disaient trop ([spoiler à propos d’un indice] La raquette qui empêche de jouer correctement donnait une piste évidente que quelque chose n’allait pas avec le manche et l’idée que les diamants puissent être cachés dedans peut venir très rapidement [/fin du spoiler à propos d’un indice]).

Niveau narration, j’ai mieux apprécié : on sent que le fond est réfléchi avec des sujets qui étaient certainement tabous au temps d’Agatha Christie mais justement, je trouve que l’auteure n’a pas assez creusé ces éléments si ce n’est auprès du lecteur.
Un autre élément était sympathique : la connexion avec un riche héritage d’une importante famille arabe, donnant un côté exotique auquel je ne m’attendais pas (pas de panique, il n’y a aucun spoil : l’introduction du Chat et les Pigeons donne directement sur cette histoire aux allures d’Ali Baba). Par contre, on ressent nettement moins le côté british car j’ai été assez déçue par l’absence d’humour dans ce tome-ci...

Les personnages, par chance et on reconnaît la Reine du Crime, ne manquent pas de piquant et j’ai beaucoup aimé les relations assez tendues entre les enseignantes entre elles et avec leurs élèves. On sent un certain poids dans cet univers assez difficile et j’ai admiré plus d’une fois la grande Honoria Bulstrode. Finalement, Poirot faisait assez pâle figure face à quelques dames et son absence ne jouait pas en sa faveur…

Comme toujours, un petit plan pour vous guider~

Bon, si je risque de me souvenir de quelques éléments intéressants de ce mystère, Le Chat et les Pigeons est loin derrière les autres romans avec Poirot que j’ai lus, ne réussissant pas à m’impressionner comme Le Crime du Golf ou Mort sur le Nil.
Mais enfin, il faut bien quelques ratés et cela ne m’empêchera pas de suivre d’autres aventures d’Hercule Poirot~

Et bien vous allez apprendre quelque chose : je peux raccrocher cette chronique à l’idée 14 du Challenge des Idées 170 car effectivement, portant des lunettes depuis une éternité et étant une véritable taupe, elles sont toujours près de mon lit et c’est la première chose que je tente de voir vois lorsque je me réveille. Et ce n’est pas rare qu’elles traînent sur un livre ou un carnet !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Rien à signaler pour cette fois.

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