Aux temps reculés qu’évoque le récit, la Terre est peuplée d’innombrables créatures étranges. Les Hobbits, apparentés à l’Homme, mais
proches également des Elfes et des Nains, vivent en paix au
nord-ouest de l’Ancien Monde, dans la Comté. Paix précaire et
menacée, cependant, depuis que Bilbon Sacquet a dérobé au monstre
Gollum l’Anneau de Puissance jadis forgé par Sauron de Mordor. Car
cet anneau est doté d’un pouvoir immense et maléfique. Il permet
à son détenteur de se rendre invisible et lui confère une autorité
sans limites sur les possesseurs des autres Anneaux. Bref, il fait de
lui le Maître du Monde. C’est pourquoi Sauron s’est juré de
reconquérir l’Anneau par tous les moyens. Déjà ses Cavaliers
Noirs rôdent aux frontières de la Comté.
Quatrième de
couverture par Pocket
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Il y a tout juste un
an, j'avais timidement ajouté
Le Seigneur des Anneaux dans un
TTT des livres qu'on ne lirait jamais bien que j'avais déjà jugé le "jamais" un peu fort. À la base, je partais vraiment
dans l'idée de le lire dans cinq ou dix ans. Et puis j'ai fricoté
avec
le Trône de Fer pour mieux connaître la Fantasy et succomber
au genre avant de me laisser de plus en plus tenter par
le
premier classique de la section.
Cela dit, je pensais
vivre pleinement ce premier tome de la très populaire trilogie Le
Seigneur des Anneaux durant les vacances, profitant de montagnes et
de tranquillité. Mauvaise pioche car ces vacances furent très
mauvaises au final puisque les logeurs étaient en fait des gens assez
grossiers et intrusifs qui ne se gênaient jamais pour m’harceler
de questions stupides dès que je m'installais dans le jardin avec un
thé et mon livre. Imaginez : prêt à bondir dans un livre de
Fantasy avec derrière un diaporama de montagnes, un gars vous
interromps dans votre envol pour demander votre âge. Un thriller bien glauque aurait été plus adéquat pour ces
foutues vacances.
Bref. Je
mettrais bien l'adresse pour que vous n'y mettiez pas les pieds mais
je ne suis pas là pour ça
(malheureusement).
Si votre édition aussi propose une map pixelisée, en morceaux et incompréhensible, cette jolie cacarte ne se refuse pas.
Seconde petite précision : j'ai vu les films il y a bien longtemps à tel point que je m'en souviens à peine (à part la tête des personnages et certains décors, c'est tout). Je ne voyais même pas Viggo Mortensen pour Aragorn, c'est pour dire (je voyais Travis Fimmel en fait, plus souriant déjà). Forcément, cela n'a que pauvrement (un soupçon, à peine) influencé mon avis concernant ce premier tome : La Communauté de l'Anneau.
Les illustrations sont de plus en plus nombreuses mais personne n'ira se plaindre tant que la qualité se maintient.
Si j'avais un peu zappé les premiers périples de Frodon, j'étais par contre parfaitement consciente que les premiers chapitres, selon la majorité des avis, étaient laborieux. Et effectivement ! Autant le village Hobbit m'a plu, car il est frais, familier et festif, autant les premiers kilomètres de voyage étaient lents et lassants, je pense notamment aux chapitres 4 à 7, à tel point que j'étais prête à lâcher le tome. Les descriptions sont par chance très belles (j'étais rassurée de voir que Tolkien apercevait aussi des mâchoires pour les chaînes de montagnes, quand je partageais cette métaphore avec ma famille, personne ne voyait "les dents grises et les gencives vertes"... Merci Tolkien, je me sens moins seule) mais sur 70 pages, on le sent passer.
Tout le long de ce tome, comme un cardiogramme, l'action survient tout d'un coup pour laisser une période de calme qui dure à chaque fois un peu trop longtemps.
« - Touque stupide ! gronda le magicien. Ce voyage est sérieux, ce n'est
pas une promenade de Hobbits. »
P. 356
Je râle sur l'écriture, ou plus précisément,
la traduction : la plume est très simpliste et rapide, typiquement anglaise en somme. La transition en français est assez désagréable et sonne de façon très maladroite. Au final, je me tâte presque pour continuer ma lecture en anglais. Ou alors, le style "conte" n'est vraiment pas pour moi.
Concernant les personnages,
il faut rester dans l'esprit du genre : des caractères héroïques ou lâches, ceux qui font le bien et ceux qui font le mal...
Une galerie propre à la Fantasy, aux histoires de magie et de créatures du folklore. Évidemment, je n'ai pas été touchée par les Elfes et même un grand passionné comme Tolkien n'a pas réussi à me transmettre cet amour. Cela dit, j'ai été agréablement surprise de voir le peuple des Nains avec une si bonne place et j'ai surtout adoré les références aux Nains qui apparaissent dans
Le Hobbit.
Après,
il s'agit malheureusement d'un tome assez introductif et aucune évolution n'est mise en scène, j'attends donc les prochains tomes avant de fixer mon jugement concernant la qualité des personnages.
une artiste que j'aime beaucoup également.
En conclusion,
je ne suis pas ultra emballée concernant cette lecture. Je ne juge pas l'imagination de J. R. R. Tolkien qui est, je le reconnais, immense et travaillée
(ses sources d'inspiration en même temps sont nombreuses) mais ce premier tome, assez calme dans son ensemble, ne m'a pas vraiment convaincu. Cela dit,
je lirai la suite pour voir si la magie finit par opérer et surtout pour voir Eowyn.
Car même si ça fait longtemps, je me souviens d'Eowyn et pour moi, Eowyn vaut bien des personnages féminins.
En bonus, j'avais juste envie de dénoncer l'injustice envers les noms de Nains. Si, si.
« - Et que sont devenus Calin, Ori et Oin ? »
P. 395
Roh, ça va, c'est gentil, juste que je trouvais ça mignon et ça faisait très Blanche-Neige et les 7 Nains tout d'un coup...
Et pour finir, un nazgûl qui tape l'incruste dans la Comté sans aucune discrétion. (Illustration signée John Howe)
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Le Seigneur des Anneaux n'est pas qu'une trilogie : il est important de lire Le Hobbit pour toutes les nombreuses références qui figurent dans ce premier tome. Lecteurs novices, ne vous faîtes pas avoir !
• Grâce à la contribution d'Artalok, vous saurez maintenant que Le Seigneur des Anneaux était en fait en un unique tome mais que c'est l'éditeur de Tolkien qui l'avait jugé trop long. (En plus de ne pas le laisser écrire dwarves au lieu de dwarfs.)
• Le nom complet de l'auteur se trouve être John Ronald Reuel Tolkien.
• Ayant la flemme
de vérifier, je ne placerai cette anecdote qu'en simple rumeur :
Tolkien aurait "utilisé" la Terre du Milieu pour placer
toutes les langues qu'il inventait. Mr Tolkien serait donc un
linguiste avant d'être un écrivain ?
• Les critiques anglaises sont décidément peu clémentes car, comme pour Sherlock Holmes à ses débuts, les lecteurs britanniques étaient sceptiques et classaient Le Seigneur des Anneaux comme trop violent. Bien que cela reste à vérifier, ces critiques auraient retardé la traduction en français car il faut reconnaître que Le Seigneur des Anneaux a mis du temps à traverser La Manche. (Merci à Artalok pour l'anecdote !)
• Certains l'ont peut-être lu et Artalok me l'a rappelé mais des pseudo-études ont commencé à accuser Tolkien de raciste. Argument des auteurs : tous les gentils personnages sont blancs et les méchants sont noirs. Enfin, je ne préfère même pas m'étendre à ce propos, on m'a déjà dit de ne pas débattre avec les fous mais j'avais rajouté
une anecdote du même style à propos de Lewis Carroll à propos d'Alice aux Pays des Merveilles. Ça fait toujours la petite blague à raconter.