mardi 14 mai 2013

Parade, de Yoshida Shuichi,

Comme à la parade ! Quatre jeunes gens, qui partagent un appartement dans Tokyo, se racontent à tour de rôle : sa vie, son passé, ses amours, ses travers, ses folies, ses manies, ses secrets. Et lorsqu’un cinquième entre par hasard dans le jeu, son intrusion change la donne et révèle ce qui se trame sous les règles tacites de la communication humaine.
La petite musique de Yoshida Shuichi excelle à décrire ce qui se joue dans le phénomène de la colocation, cette communauté de vies qui est le reflet de la société tout entière. Il s’entend à orchestrer le drame silencieux sous la futilité apparente du monde et nous ramène constamment au mystère de l’autre : celui que nous côtoyons et croyons connaître, celui que nous jouons vis-à-vis d’autrui et de nous-mêmes, entre norme et transgression, peurs et attentes, solidarité et violence.
Quatrième de couverture par Picquier Poche.
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« Pour moi, vivre ici, c’est un peu comme chatter sur Internet. »
P. 128

L’ennui avec les livres peu ordinaires, c’est qu’on a beau les aimer ou les détester, commencer une chronique sur l’un d’entre eux reste une tâche difficile. Parade me pose toutefois un problème précis : ce n’est pas un coup de cœur, juste une très bonne découverte et pourtant, je suis incapable de trouver un défaut à cette histoire intelligente et unique qui l’empêche d’être un bouquin phare comme j’ai l’habitude de l’entendre.

L'auteur, Yoshida Shuichi

Que je pose déjà les bases de Parade. Je pense que la plupart des lecteurs de manga connaissent ces fameuses scènes de la vie quotidienne : un avion qui sillonne le ciel, un chat qui dort sur le rebord d’une fenêtre, un cerisier qui laisse s’envoler ses fleurs… Bref, la tranquillité made in Japan en quelques passages visuels. Du beau dans du simple, du neuf dans du vieux. Lorsqu’on lit Parade de Yoshida Shuichi, sans lire les noms, sans lire les lieux, on comprend immédiatement qu’il s’agit d’un roman japonais puisqu’il use de cette même recette typiquement nippone (parce que nous, les occidentaux, on casse les burnes du lecteur avec des descriptions baroques et on sait tous qu’on aime ça). Cependant, derrière ces moments paisibles et ordinaires, l’auteur dévoile les pensées de ses personnages assez décalées et aux troubles nombreux grâce à des métaphores travaillées. Si le récit peut sembler plat, il reste néanmoins intelligent : ce qui semble au début un groupe de colocataires qui s’entendent a priori bien devient en fait une réunion d’étrangers qui cachent leurs secrets, montrant uniquement leurs bons côtés pour pouvoir rendre la vie commune plus facile.

Le genre de scènes mentionné plus haut. Certains ont peut-être reconnu les screens de La Traversée du Temps ?

J’ai aimé le style, ou plutôt, j’ai aimé la traduction : simple, rapide et clair, on ne se perd pas dans des tirades intellectuelles évidentes mais plutôt des soupçons de réflexion, juste de quoi guider le lecteur sans le prendre pour un abruti. Les personnages sont également suffisamment creusés pour un bouquin de 300 pages, rendant le tout divertissant et intéressant, car si les relations entre eux sont complètement superficielles, leurs points de vue, eux, sont véritables et communiquent une vérité perturbante.
« Ils avaient l’air visiblement mal à l’aise, tous les deux. Par un beau matin, à une table où sont servis des toasts grillés et beurrés et du café chaud, voilà qu’un jeune homme en slip se met à chialer brusquement sans raison particulière. »
P 63-64


Mais y a-t-il une histoire, concrètement ? Oui et non, il s’agit de tranches de vie vécues par cinq japonais dans le Tokyo moderne. Yoshida Shuichi ne commet pas l’erreur de reprendre la même scène tout au long du récit et de la répéter par cinq narrateurs différents (ce genre d’exercice est toujours risqué et il suffit de voir comment ça n’avait pas marché dans Angelica d'Arthur Phillips…), se débrouillant avec des intrigues bien distinctes. Une affaire de proxénétisme douteuse chez le voisin, un tueur misogyne qui sévit dans les environs, des infidélités, des doutes… Et même une route où les voitures semblent refuser de créer un carambolage. En fait, ce n’est pas les intrigues qui nous intéressent dans Parade et pourtant, elles prennent une importance inattendue et arrivent à nous surprendre au détour de quelques pages.

Parade est donc un roman court mais réfléchi, où la réflexion tient plus de place que l’action. Ne vous laissez pas influencer par la belle couverture qui pourrait figurer sur un magazine de mode, Parade est dans le fond une étude froide et parfois effrayante sur les relations sociales, rappelant cette éternelle question : est-ce que nous connaissons vraiment les personnes de notre entourage ?

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Yoshida Shuichi a remporté le prix Yamamoto avec Parade.
• Le roman a été adapté en 2010 par Isao Yukisada, avec Tatsuya Fujiwara dans le rôle de Naoki, Karina pour Mirai, Shihori Kanjiya pour Kotomi, Kento Hayashi pour Satoru et enfin, Keisuke Koide pour Ryosuke.

La Pucelle et le Démon, de Bénédicte Taffin,

Le mercenaire Sidoine de Valzan est chargé d’escorter la prophétesse Jehanne.
La jeune femme prétend pouvoir remettre le Dauphin sur le trône et rétablir la paix dans le royaume.
Mais à son arrivée, Sidoine découvre qu’elle a été assassinée par des démons.
Il lui faut absolument trouver une femme pour sauver le royaume, mais qui ? Il ne connaît personne en ces terres étrangères.
Personne, hormis la prostituée avec laquelle il a passé la nuit précédente : Oriane.
Oriane… Jehanne… qui verra la différence ?
Quatrième de couverture par Asgard Editions.
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« Avec moi ! Boutons les Azuléens hors de la Falatie ! »
P. 233

Vivement conseillé par Sia (ou plutôt, intriguée par le nombre d’éloges qu’on peut trouver sur sa chronique), je me suis mise à chercher La Pucelle et le Démon, mais sans gros résultats… Et c’est finalement tout à fait par hasard à Virgin en Mars, où je m’étais pourtant jurée de ne rien acheter, que je trouve ce fameux roman de Bénédicte Taffin ! Forcément, La Pucelle et le Démon n’est pas resté très longtemps sur mes étagères…

Déjà, bien qu’il ne s’agit pas d’un coup de cœur renversant, je dois dire qu’il s’agit d’une très bonne surprise pour un livre d’une auteure encore à ses débuts, surtout si on pense au défi que représente le mixage entre Historique et Fantasy. Bénédicte Tafin assure cependant ses arrières en s’inspirant uniquement de l’histoire de Jeanne d’Arc : ce ne sont plus les Français qui sont en guerre contre les Anglais, mais les Falatiens contre les Azuléens. De plus, les historiens les plus fanatiques, mis en garde, se reposeront sur le dossier qui clos La Pucelle et le Démon et qui relate les grandes lignes de la vie de notre fameuse Pucelle avec des ouvrages et des liens très intéressants.
Sans vouloir lancer un petit débat historique, la légende de Jehanne d’Arc, vieille de bientôt six siècles, a été racontée et refaçonnée à la manière du téléphone arabe au fil des époques et les documents, même de date exacte, racontent bien ce qu’ils veulent. Je pense honnêtement qu’aujourd’hui, une fois passée la limite des preuves exactes trouvées durant la vie de la Pucelle d’Orléans et son procès, on tombe forcément dans la spéculation et l’avis subjectif. Après tout, le thème des voix entendues est, encore en 2013, un sujet sensible et qui souffre de nombreux débats. Bref, ce petit pavé qui fera peut-être pleurer certains de mes lecteurs est là pour mettre l’accent sur une chose : peu importe les écarts et les libertés, j’ai gardé en tête que Bénédicte Taffin est surtout là pour écrire de la fantasy inspirée et non se faire passer pour une négationniste. Et je dois reconnaître que, ironiquement, j’ai appris quelques anecdotes sur la légende de Jeanne d’Arc.

Outre ce sujet original, qu’en est-il du roman en lui-même ?
Le gros reproche que je pourrais faire se trouve dans les longueurs du récit, je pense par exemple au nombre de fois qu’Arkashaar perturbe Sidoine avec du porno made in Hell. Avec du recul, c’était assez amusant, mais durant ma lecture, cette blague trop de fois répétée m’avait presque lassé. Cela dit, cela n’empêche pas que j’ai adoré Arkashaar et Sidoine. Et si je n’en tiens pas rigueur à l’auteur, c’est notamment parce qu’on balance de la plaisanterie au drame au fil du récit : ces disputes de possédé au début hilarantes prennent une autre ampleur et l’évolution est donc intéressante, surtout si comme moi, on aime les événements relativement sombres. Et même si le style n’est pas extraordinaire, Bénédicte Taffin se rattrape aisément avec des passages surprenants et des descriptions efficaces et sans lourdeur. Sans compter que le roman démarre très bien et très fort, captivant dès les premières pages en présentant des débuts de fils conducteurs divers et prometteurs.

Et pour rester collet monté cinq minutes, un détail d'un tableau que j'aime beaucoup : 
Jehanne d'Arc and the Archangel Michael, par Eugene Thirion (1879)

Concernant les personnages, même si on reste dans le domaine classique, je me suis quand même attachée à Sidoine, Arkashaar, Oriane, Cyrielle et même, l’étrange Riez. Sans oublier les liens qui les relient qui se modifient au fil du récit, changeant consciemment ou non.
L’auteure installe également une esquisse de monde totalement imaginé avec différentes sortes de démons, des villes inspirées, des tactiques (je suis restée sur le coup de la flèche qui transporte un démon d’ailleurs qui est franchement pas mal)… Bref, on est loin des univers travaillés jusqu’à la moindre constellation de George R. R. Martin ou de Tolkien, mais Bénédicte Taffin nous sert juste ce qu’il faut pour rendre le tout agréable et suffisamment inventif. Toutefois, mon gros regret est que Taffin termine son aventure bien trop tôt et bien trop rapidement à mon goût. En fait, j’ai été frustrée de fermer le livre avec des questions encore présentes et mon appétit du détails loin d’être rassasié et je n’aurai pas râlé contre une petite centaine de pages de plus !

La Pucelle et le Démon, sans être un chef d’œuvre capable de détrôner les monstres habituels de la Fantasy, est toutefois une excellente surprise et restera dans ma mémoire pour son originalité et son audace d’avoir touché, avec humour et imagination, la légende de Jehanne d’Arc. 
De très bonnes continuations à Bénédicte Taffin qui est une auteure à suivre désormais~

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Bénédicte Taffin tient un blog ici-même où elle se montre très proche du public, et rien que ça, c’est un détail que j’aime. Mais il y a aussi un autre détail… Elle y avoue être une rôliste ! Qui a dit que geek et littéraire n’avaient rien à faire ensemble ? (La preuve, j’en suis un joli mixte… enfin, je suppose...)
• Bien que La Pucelle et le Démon est un récit fantastique et hors-temps, tout juste inspiré par l’époque, j’ai tagué l’article des dates qui marquent la fin de la Guerre de Cent Ans. C’est uniquement au cas où certains lecteurs, avides de cette période et de la légendaire Jehanne D’Arc, seraient susceptibles d’être intéressés par le récit de Bénédicte Taffin.

lundi 13 mai 2013

Le Dernier Souffle, Le Don, de Fiona McIntosh,

Wyl Thirsk n'est encore qu'un adolescent lorsqu'il doit assumer le rôle auquel on le destinait depuis sa naissance : commandant en chef des armées de Morgravia. Une responsabilité qui le conduit à la cour du prince Celimus, un despote sadique. Là, un geste de bonté envers une sorcière condamnée au bûcher vaudra à Wyl un don miraculeux, ainsi que la colère de son seigneur et maître.
Wyl est envoyé au Nord où la guerre menace, pour une mission suicidaire à la cour ennemie... avec pour seule arme un mystérieux pouvoir dont il ne soupçonne pas même l'existence. Or, s'il n'embrasse pas le Dernier Souffle, il signera sa perte... et celle du pays qu'il a juré de défendre.
Quatrième de couverture par Milady.
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Fiona McIntosh n’est pas un nom inconnu pour ceux qui arpentent régulièrement les étagères de fantasy de Sauramps ou de la Fnac. À force d’être agressée par les imposantes tranches de ses ouvrages, j’ai fini par m’intéresser à cette auteure australienne (non, c’est un leurre en fait : elle est en vérité anglaise pour ceux qui veulent plus d’informations). À la base, j’étais intéressée par la trilogie Valisar à cause de ses titres un peu plus violents et ses couvertures plus sombres, mais le format poche du Dernier Souffle m’a convaincu au dernier moment et je me suis donc lancée dans le premier tome de la première trilogie signée Fiona McIntosh.

Et…
Ça a fait -flop-. Genre, littéralement. J’ai pourtant été enchantée par les premiers chapitres ! Je ne cache pas que le charisme du Roi Magnus a pas mal joué sur cet enthousiasme, surtout avec son pote Fergys Thirsk bien qu’il ne fait pas long feu. Les premières intrigues, rivalité enfantine qui grandit avec ses opposants pour empirer, position de la sorcellerie selon les peuples, relations très tranchées… Font que Le Don ne manque pas de vitalité et de diversité. J’ai lu les 200 premières pages à une vitesse assez folle tant Fiona McIntosh ne nous laisse pas le temps de souffler. Bref, tout s’accumule, on ne sait pas trop où elle nous entraîne mais on a hâte de découvrir tout le plan qu’elle a concocté. Là-dessus, c’est une qualité dont ce premier tome peut se vanter : le rythme est fluide et ne souffre d’aucune longueur. Ou presque.

La carte au début du roman qui vous sera certainement utile.


Car si l’enchaînement des événements est un point fort, c’est en fait le seul et en plus, gâté par les reproches que j’ai contre ce roman. Disons que si Fiona McIntosh est célèbre dans le milieu de la Fantasy, c’est qu’elle écrit bel et bien de la Fantasy, on ne peut pas s’y tromper. Mais elle est bien loin de révolutionner le genre malheureusement, et ce, malgré l’idée qu’elle a trouvé au départ. Sans trop spoiler, elle joue avec les réincarnations pour faire de cette capacité un don… Ou une malédiction qui peut promettre un périple très intéressant. Si l’idée est bonne, voire excellente, Fiona McIntosh use un peu de la même recette durant tout le long du premier tome : héros qui arrive à impressionner les bons Rois et s’en fait des potes, un petit gamin avec son chien qui a des visions à répétition mais dont la place est bien incertaine, voire pas super utile dans le récit, des vierges amoureuses qui désirent prendre aussi l’épée pour se battre… Bref, au bout de quelques centaines de pages, l’auteure n’arrive plus à surprendre tant son récit se montre linéaire et plat. Habituellement, quand je trouve une histoire trop lisse, j’essaye de me raccrocher aux personnages. Déjà, même dilemme que dans le Pas de Merlin : j’ai préféré l’un des méchants au héros de l’histoire. Mais avant qu’on me traite de lectrice superficielle, parce que je vous vois venir : NON, Cailech n’a PAS de barbe et Wyl est roux avec des tâches de sons, ce qui pourrait m’attendrir ! (Comme quoi, le charme n’exerce pas toujours, mon petit cœur s’est endurci…) Avouez, vous avez suspecté un barbu dans l'histoire encore. Mais plus sérieusement, j’ai été déçue par les personnages tant on tombe dans la caricature. Les gentils sont de purs gentils et les méchants sont de purs méchants : on a rien à tirer du terrible Celimus à part sa perversité et sa fourberie, on a rien à tirer du vaillant Wyl à part son courage et sa tendresse, on a rien à tirer de la fière Valentyna à part sa beauté et sa force… Et je pourrais dresser ce genre portrait pour tous les personnages. Seul Cailech sort du lot grâce à son caractère indulgent qui souffre pourtant de quelques penchants pour la violence, faisant de lui un personnage paradoxal. Voire, trop paradoxale puisque j’ai trouvé quelques contradictions et des scènes légèrement exagérées…

Fiona McIntosh

Quant à l’écriture, il n’y a rien de renversant ou de spectaculaire, puisant souvent dans le classique. Je parle par exemple des fameuses scènes romantiques à souhait qui nous assomment à la fin de notre lecture où le lecteur nage dans le cliché le plus merveilleux. Les scènes assez trash donnaient l’impression d’être là pour faire sensation et contrebalancer avec le côté limite jeunesse, enfantin de la plume. D’un autre côté, le style assez basique permet au récit de filer correctement, sans trop de lourdeur.

Mais l’éternelle question quand on touche à une saga, série ou trilogie, c’est vais-je continuer ? Franchement, là, de suite, malgré le bon élément de fin qui pourrait me pousser à découvrir le fin mot du périple de Wyl Thirsk, je n’ai absolument aucune envie de terminer Le Dernier Souffle. Quant à Fiona McIntosh, je reste quand même sur ma position de vouloir lire au moins le premier tome de la trilogie de Vasilar, L’Exil.

La Vallée de Clare, dans le Sud de l'Australie.
C'est sûr qu'il y a de quoi être inspirée par un tel paysage !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• L’idée des réincarnations remixée est venue à Fiona McIntohs lors d’une discussion avec une amie du nom de Di qui lui a relaté une expérience avec une diseuse de bonne aventure.
• Robin Hobb a marqué le quatrième de couverture par son avis « Typiquement le genre de lecture qui vous fait dire : "Allez, encore un chapitre…". Un livre à ne pas commencer le soir, surtout si vous devez vous lever tôt le lendemain matin ! ». Mais elle a également soutenu le récit durant sa rédaction.
• Le résumé de Milady a été bien mal torché puisque Wyl n'est pas envoyé au Nord (c'est quelqu'un d'autre qui y va) mais à l'Est, vers Briavel. Je ne veux pas spoiler, mais que des lecteurs ne soient pas perdus durant le récit.
• La trilogie Le Dernier Souffle se compose des tomes suivants : Le Don, Le Sang et L’Âme. Dans les titres originaux, The Quickening se compose de Myrren's Gift, Blood and Memory et Bridge of Souls.


vendredi 10 mai 2013

Le Tag des 11 Choses [Ou comment occuper un vampire],

Ayant été taguée par Sia (rohohoho, c’est la première fois, je me sens toute chose), je me lance dans le questionnaire avec joie ! Ça doit rassurer des visiteurs derrière l’écran d’ailleurs : avouez, ma façon d’écrire est bien digne d’un vieux pédophile qui fréquente le cercle des émétophiles anonymes, hein (D’ailleurs, si vous mangez, n’allez pas chercher ce mot sur Google). Après, y a des gens qui ne veulent plus revenir à cause de mon humour pourri…
mais pour faire les choses correctement, voici les règles du tag :
- Poster les règles du tag sur sa page ;
- Décrire onze choses à propos de soi ;
- Répondre aux onzes questions posées et en créer onze nouvelles pour les personnes taguées ;
- Taguer onze personnes et faire un lien vers leurs blogs ;
- Prévenir les onzes personnes qu'on a taguées.
 Voilà donc 11 (autres) informations sans fake ni photoshop pour vous rassurer (ou presque) :
1. Mon fond d’écran actuel est la raison pour laquelle je retourne souvent sur le bureau et que je ne place que des petites fenêtres. Bref, quand il y a Zakk Wylde, je deviens faible.
2. J’ai une excellente mémoire pour les physionomies : je reconnais facilement des acteurs par exemple, mais aussi des inconnus dans ma ville même un an après, etc.
3. Si on me demande de citer cinq réalisateurs favoris, je dirais Quentin Tarantino, Rob Zombie, Tim Burton, Sam Raimi et Clint Eastwood.
4. Je sors très peu puisque je ne suis pas spécialement fête. Mais proposez-moi d’aller dans un pub ou un vieux bar rock et je serai la première sur place. (petit conseil aux Parisiens amateurs : essayez la Guinness Tavern dans le 1er arrondissement, j’ai passé mes meilleures soirées là-bas ♥)
5. Je ne suis pas spécialement bijou, en revanche, j’avais toujours rêvé de posséder au moins une bague armure. Rêve réalisé depuis Noël 2009 et elle est toujours à ma main malgré toutes ces années.
6. Durant les vacances, quand je quitte le soleil pour aller me réfugier en Haute-Savoie, je préfère dire « je pars faire ma nymphe des bois » plutôt que de dire simplement « je pars à la montagne ».
7. J’écris énormément bien que très lentement (je dois avoir le même syndrome de George R. R. Martin en fait), en ce moment, je me suis lancée dans une histoire où je tente désespérément de mêler fantasy, ambiance rock des années 70 (sujet qui m’a toujours été cher dans mes récits) et maux lycanthropes.
8. J’aime énormément d’acteurs et d’actrices, mais les cinq premiers (hommes) à me venir en tête sont Daniel Day-Lewis (merci l’affiche de Lincoln), Colin Firth, Gary Oldman, Jeremy Brett et Anthony Perkins.
9. Je parle comme un charretier avec des expressions assez poussées (je fais un effort pendant mes chroniques, je vous le garantis), pourtant je suis très polie : l’impolitesse m’hérisse le poil et quelqu’un qui fait abstraction de quelques règles ne sera pas facilement de mes potes.
10. Je suis peut-être une fille, mais je suis loin d’être une passionnée de mode et du cliché de la nana qui collectionne les chaussures… En revanche, si j’étais plus riche, c’est clair que je m’achèterais une dizaine de paire de Dr. Martens.
11. J’habite près de la mer et pourtant, j’ai horreur de la plage. Je me vois plus habiter à la montagne.

Ensuite, le questionnaire de Sia (quand on parle de bouffe, je pourrais écrire des romans, mais je ferai un effort ici) :

1. Votre boisson idéale pour accompagner la lecture ?
Sans surprise : le thé ! Earl Grey, thé menthe, thé glacé…
2. Et vous l'avez vue venir : votre mets idéal pendant que vous bouquinez ?
C’est difficile de manger et de lire en même temps, parce que j’aimerais dire dire "à peu près tout !". Je vais être quand même plus précise et faire ma grosse : des muffins ou des cupcakes. Valà. (enfin, quand j'ai pas la flemme d'en faire)
3. Votre meilleur souvenir de lecture ?
J’en ai énormément mais tous sont à peu près dans le même ton, donc un au hasard : il y a deux ans dans un train qui quittait Paris où j'étais assise sur ma valise entre deux wagons, sur un fond de Calvin Russell et d'Aerosmith, j'étais incapable d'arrêter ma lecture de Bazaar de Stephen King. La musique se prêtait au passages que je lisais et le train donnait une impression de grandeur, de folie qui s'accordait très bien aux chapitres. Bref, je suis pas prête d'oublier ce souvenir de lecture.
4. LE livre que vous déconseilleriez à tout le monde et pourquoi ?
Il y a peu de livres que je déteste (ou j'ai l'impression d'être la seule à les détester), donc je vais arranger la question à ma sauce : quel livre je ne conseillerai pas, La Taupe de John Le Carré. J’ai adoré le lire, adoré les personnages en plus de l’adaptation, mais j’ai conscience que ce n’est pas un livre facile, le genre qui pourrait dégoûter de la lecture et surtout, l’espionnage n’est pas un sujet super populaire…
5. Si je vous dis "Prix Littéraire", vous me répondez ?
Curiosité. (c'est toujours mieux que "best-seller" qui se retrouve un peu sur n'importe quel bouquin aujourd'hui, tant que l'adaptation suit)
6. Le livre qui vous a fait découvrir - et aimer - votre genre de prédilection du moment ?
Depuis Juin dernier, je me suis mise à la Fantasy grâce au Trône de Fer, quoique le genre fantasy reste encore à débattre chez certains. Quoiqu’il en soit, il m’a réconcilié avec le genre médiéval que j’avais oublié depuis le collège et m’a poussé à m’intéresser à Tolkien, McIntosh, Heitz, Peru, Pevel et d'autres encore. Pour l’instant, je n’en démords pas~
7. Le genre littéraire dont la seule mention vous fait faire une grimace digne d'une gargouille de mauvaise humeur ?
La bit-lit, assurément. Je n’ai peut-être pas lu les bons mais j’ai tellement une mauvaise image de ce genre que je ne peux pas prendre au sérieux un livre appartenant à cette catégorie. C’est un peu comme Justin Bieber : je n’aime pas lyncher bêtement sans connaître, mais je peux pas m’empêcher d'être assez mitigée.
8. Le pays ou l'endroit (réel ou imaginaire, j'suis pas difficile) que vous avez eu furieusement envie de visiter après une lecture ?
On va laisser au cachot la réponse évidente de Poudlard et user d’un peu d’originalité : si la Nouvelle-Orléans me plaisait déjà, Alcool m’a redonné envie d’aller visiter le Vieux Carré et de trouver surtout le restaurant de Rick et G-Man (réel et imaginaire, d’une pierre deux coups, héhé).
9. Vos livres en vacances : pavés, polars, lectures légères ou, au contraire, romans complexes et denses à souhait ?
Tout dépend de la durée des dîtes-vacances, mais bien souvent, ce sont des pavés que j’ai envie de lire depuis un moment, étant totalement libre de pouvoir lire plusieurs heures d'affilé, j'en profite ! Cet été, je compte emporter le premier tome du Seigneur des Anneaux, Sans Nom et d’autres, par exemple.
10. Papier ou numérique ?
Papier, définitivement. J’aime l’odeur du papier, "l'allure" d'un bon livre et je ne vois encore pas l’intérêt du numérique (surtout quand je vois que certains romans sont bien plus chers sur kindle qu’en papier, comme les tomes de la saga Charlotte et Thomas Pitt…). Si les prix baissaient, peut-être que je me laisserai tenter.
11. Votre coin lecture idéal, comment vous le voyez ?
Dans un jardin limite sauvage. Des points d’eau ici et là, des plantes un peu en folie... Tant qu’il y a un arbre pour un bon coin d'ombre (non, je ne me vois pas lire sous le soleil pendant des heures) et de quoi boire, ça me va. Avec possiblement mon MP3 avec le son au minimum pour me rajouter un fond d’ambiance et d’accorder ma playlist à mes lectures.

Mes questions,
Attention, c’est du lourd en situations.
1. Vous avez de belles cartes à envoyer à vos potes et à mamie, quel personnage de livre aura le privilège de figurer sur les timbres (parce que le personnage est génial et le mérite bien à vos yeux) et surtout, que cela incite votre entourage à commencer une collection de timbres ?
(Le premier qui répond Sherlock Holmes pour son profil, je l’embrasse. Virtuellement bien sûr, je viens de manger du reblochon.)
2. Un livre dont l’adaptation, cinéma ou série, vous ferait rêver ? En plus, c’est génial, vous avez certainement séquestré le réalisateur tout désigné et les acteurs parfaits pour les rôles dans votre placard. Qui sont-ils ?
3. Une lettre d'entrée à Poudlard (signée McGonagall bien entendu), un billet d’avion vers les Terres du Milieu ou une catapulte qui vous envoie sans retour à Westeros ? (Ne pensez pas à votre sécurité et laissez parler votre cœur, allez)
4. Une bande de fonctionnaires vous énervent : ça tombe mal, vous êtes pour le dicton « la violence résout la violence » aujourd’hui. Vous prenez quel livre pour les frapper ? (pour les plus vicieux : plus c’est souple et fin, plus ça fait fouette, hahaha)
5. Votre PAL actuelle vous permettrait-elle de survivre durant une apocalypse de zombies ou seriez-vous obligé/e de sortir affronter votre voisin zombifié et ses copains pour voler dans la librairie la plus proche ? (quoique, ce n’est pas du vol si les libraires sont aussi des morts-vivants)
6. Un Hollywood-littéraire vous engage pour un roman débile. Vous refusez pour sauver votre réputation mais ils insistent ! Pour qu’ils vous laissent enfin en paix, quels sont les personnages du scénario complètement frappé que vous allez leur pondre ? (bonus : ils ont un happy ending ou pas ?)
7. Un phoque jaune sur une plage de Bretagne vous a dit que J. K. Rowling allait sortir pour bientôt un 8ème tome d’Harry Potter uniquement axé sur les années des Maraudeurs. Votre réaction ?
8. Parce que vous avez fait une bonne action, la Petite Souris fait apparaître sous votre oreiller le personnage principal du livre que vous lisez en ce moment (bah oui, la crise, elle n’a plus de sous). Vous l’étouffez sous l’oreiller avant qu’il/elle ne s’échappe ou vous dormez (ou "dormez") avec lui/elle ? *if you see what I mean*
9. Dans le bus ou le tram, vous voyez au loin votre petit coup au cœur du moment, vous sortez un livre pour l’impressionner et montrer que vous êtes cultivé/e : lequel ? (Mieux encore, en quelle langue ? Soyez fous)
10. Un livre comestible où on peut dévorer (littéralement) les pages tournées, ce serait un dessert original non ? Quitte à choisir : livre en chocolat, en pâte d’amande ou en glaçage de mille-feuille ? (Pour les moins sucrés, vous avez un joker entre salade ou tranches de rosbif)
11. Après avoir répondu à toutes ces questions tordues, vous avez prouvé votre courage et votre force : vous avez sûrement gagné votre place dans le Valhalla ! Mais en fait, pas encore, il faut encore dévoiler vos tendances : vous êtes plutôt happy-ending quand le héros gagne (c’est encore mieux quand il épargne les méchants) ou du genre  préférer les fins tragiques quand tout le monde meurt ?
(si après ça on se retrouve pas auprès d’Odin tous ensemble, je comprends pas)

Vous l’aurez compris : j’invite avec grand plaisir les réponses tordues (quoique vraies) et le sens de l’humour aussi nul que le mien. Et si il y a une question dont le sens vous semble douteux… Répondez n’importe quoi !

J’inflige donc au fouet ce questionnaire à 11 blogs* que j’aime parcourir :
(et non pas voir souffrir puisque bien entendu, rien de les oblige à répondre à ce tag)  
* Pour ceux qui sont déjà passés par le questionnaire et ont la flemme de rajouter 11 choses, vous pouvez rajouter mon questionnaire dans le premier article de ce tag populaire. Bien évidemment, rien ne vous oblige à répondre à ces questions !
Calimera
Ma Canibal
Acr0
Obsidienne
Sia
Minidou
• Vous ? (si vous êtes timide en commentaire, envoyez-moi un mail, je ne mords pas quand j'ai pas faim)
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    lundi 6 mai 2013

    Bilan Mensuel : Avril 2013 [11],


    Je reconnais, ce n’est pas sérieux ni très malin de faire son bilan mensuel avec une semaine de retard, en plus des chroniques qui n’arrivent pas, mais j’ai la meilleure excuse du monde : les examens ! Excuse que j’aurai peut-être aussi pour Mai puisque mon calendrier s’étale pas mal mais j’essayerai de ne pas battre cet honteux record. Allez, on va torcher ça vite fait :
    Mes lectures du mois,
    (cliquez sur les couvertures pour accéder aux chroniques disponibles)

    Achats du mois,
    Des ladies distinguées auprès de gros bourrins avec d'énormes épées et haches... Tout ce que j'aime, quoi.

    Si je traîne pour Mai, sachez que je compte me déchaîner pendant les vacances d'Été. En espérant maintenant que j'arriverai à mes sortir les fingers de vous-savez-où au moment venu, quoi.