mercredi 9 mai 2012

L'Appel du Mort, de John Le Carré,



Face à face après tant d’années, mais chacun dans le camp opposé. Tuer ou se laisser tuer… Dans le monde impitoyable des services secrets, peut-on se souvenir d’une amitié ancienne ?
Quatrième de couverture par Folio.
---

Folio, je vous aime beaucoup, vos bouquins sentent bon… Mais vos résumés laissent franchement à désirer parfois, au point que l’on pourrait me demander : mais pourquoi avoir acheter ce livre ? Certains auront un peu de jugeote et de mémoire ("Ah oui, c’est vrai que le Vampire aime bien John Le Carré") mais non, ce n’est pas cette réponse-là la plus juste.
La vraie réponse c’est : "Ah oui, c’est vrai que le Vampire est en admiration totale devant George Smiley". Vous voyez que c’était pas très difficile ?

Alors on s’égare à chaque fois qu’on parle de ce petit bonhomme bedonnant et aux lunettes énormes avec un cerveau en or et vous vous attendez à ce que je parle du livre en lui-même… Sauf que si j’ai acheté ce livre, c’est surtout parce que le premier chapitre s’intitule « Courte Biographie de George Smiley ». Et là vous avez pleinement saisi pourquoi j’ai acheté ce bouquin !

J’aime bien sûr John Le Carré et ce livre nous fait comprendre que même les plus grands ont eu des débuts bien médiocres. Alors certes, j’ai noté ce premier roman de John Le Carré assez sévèrement, surtout s’il s’agissait d’un début mais c’est uniquement pour bien marquer que, à côté de ce qu’il nous a offert dernièrement, L’Appel du Mort n’est que pour les masochistes amoureux comme moi. Car si l’intrigue est intéressante, les indices et les explications sont très maladroites. Au point de perdre le lecteur et de le lasser avec ces mystères trop secrets. John Le Carré avait déjà cette sale habitude de nous lancer des mots de son milieu des Services Secrets en oubliant de nous donner plus de détail pour comprendre le tout.
Pour vous résumer le roman plus proprement que Folio : George Smiley reçoit un appel du Cirque qui l’accuse d’avoir poussé un collègue à se suicider. Beaucoup de détails dans le rapport ne collent pas du tout à ce que Smiley a constaté avec le défunt espion et décide d’éclaircir toute l’affaire avant que tout s’écroule sur lui. Au fur et à mesure, il retrouve d’anciennes connaissances qui ont des rôles douteux dans cette affaire.

On ne retiendra de ce roman que la profondeur des personnages… Ou plutôt des esquisses car ce n’est que dans les romans suivants qu’on aura droit à une psychologie magnifique et travaillée des personnages dignes de Le Carré.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• La Courte Biographie de George Smiley est intéressante pour ceux qui adorent le personnage. Cependant, John Le Carré a modifié des détails depuis ce premier jet et c’est pour ça que L’Appel du Mort est un peu en décalé par rapport à La trilogie de Karla.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire